Prix International de Littérature Antonio Machado 2021

Francisco Ramírez López est Licencié en Philologie Hispanique et Expert Universitaire en Techniques et Moyens Audiovisuels. Il a été professeur d’Histoire Sociale du Théâtre et de la Dramaturgie. Il a donné des cours de Scénario pour le cinéma et la Réalisation audiovisuelle à l’Université de Huelva. Actuellement il est professeur d’Enseignement Secondaire à l’IES La Arboleda de Lepe (Huelva). Depuis 1980, il dirige le groupe Algazara Teatro de Lepe qui a représenté l’Espagne en 1993 au Festival International de Théâtre d’Expression Ibérique (FITEI) à Porto. Il a remporté de nombreux prix en tant que directeur, auteur et scénariste lors de différentes Représentations et Festivals nationaux. Il est l’auteur de plus de vingt pièces de théâtre qui pour la plupart ont été jouées, et il a reçu de nombreux prix littéraires pour ses œuvres théâtrales, dont le Prix National de Théâtre Buero Vallejo.


Francisco Ramírez López es licenciado en Filología Hispánica y Experto Universitario en Técnicas y Medios Audiovisuales. Ha sido profesor de Historia Social del Teatro y Dramaturgia. Ha impartido clases de Guión de cine y Realización audiovisual en la Universidad de Huelva. En la actualidad es profesor de la Enseñanza Secundaria en la IES La Arboleda de Lepe (Huelva). Desde 1980 dirige el grupo Algazara Teatro de Lepe con el que representó en 1993 a España en el Festival Internacional de Teatro de la Expresión Ibérica ( FITEI), celebrado en Oporto. Como director, autor y escenógrafo ha cosechado numerosos premios en Muestras y Festivales nacionales. Es autor de más de 20 obras teatrales, la mayoría estrenadas y numerosos premios literarios por sus obras teatrales, entre ellos el Premio Nacional de Teatro Buero Vallejo.

Francisco Ramírez López, lauréat du Prix 2021 pour son oeuvre El Maestro rojo, s’adresse à nous

 

Cuando terminé de escribir El maestro rojo, decidí enviarlo a algunos certámenes de textos teatrales. Entre ellos, me llamó la atención el Premio Internacional de Literatura Antonio Machado, pues abarcaba todos los géneros, aunque en verdad pensé que la poesía jugaba con mejores cartas que el teatro en el certamen. De ahí que mi sorpresa, al obtener este premio, haya sido aún mayor. Por eso, quiero dar las gracias a la Fundación Antonio Machado por este reconocimiento y por mantener vivos el recuerdo y la memoria de don Antonio a lo largo de tantos años.

Para mí, la figura de Antonio Machado es un símbolo de humanidad, de dignidad, de amor a la cultura y a la educación; un símbolo de fidelidad a unas ideas y a la búsqueda inalterable de la verdad; un símbolo de la esperanza en una España nueva en la que la juventud tenía y tendrá mucho que decir y que aportar.

Si en Sevilla tuvo su cuna y su origen, y si en Soria conoció el amor y la pérdida y encontró en el paisaje a su más atento y fiel acompañante, en Collioure Machado llegó al final de su destino; ahí está su tumba y ahí siguen y seguirán regando las semillas de su memoria…Y ahí también los días serán azules y el sol traerá recuerdos de un patio de Sevilla.

La idea de escribir El maestro rojo, me surgió, como me ocurre casi siempre, por casualidad: estaba recabando información sobre la búsqueda de la fosa de Lorca y los restos del poeta granadino, enterrado junto a un maestro republicano y a dos banderilleros anarquistas, cuando llegó hasta mí -como un destello- el título de esta obra: El maestro rojo. Ése fue el comienzo. La idea llegó como un hilo que fue creciendo y enrollándose hasta convertirse en un ovillo. Así, con los hilos de este obra he querido rendir un homenaje a todos los docentes, a todos aquellos maestros y maestras con ideas y proyectos progresistas que, con ilusión, transmitían valores y ensanchaban la cultura en la escuela nueva y plural de la República. Una escuela que fue aniquilada, perseguida y ‘depurada‘. Una escuela que padeció la prisión, la tortura, la muerte o el exilio. De ahí que las tres mujeres protagonistas de El maestro rojo luchen no sólo por conseguir la recuperación de los restos de su familiar para darles el entierro digno que se merecen, sino también por la reparación moral y el reconocimiento personal de Santiago Roldán Montero, el maestro rojo que leía y recitaba a Machado y que soñaba con una España nueva en la que las clases se llenaran de ideas hermosas que, como pájaros libres, volasen por los cielos de España y por los cielos del mundo… También al maestro rojo, a Santiago Roldán Montero, una de las dos Españas le heló su corazón.

Moltes graciès.

Muchas gracias.

Merci beaucoup.

Lorsque j’eus achevé la rédaction de l’œuvre Le Maître rouge, je décidai de participer à des concours de pièces de théâtre. Le Prix International de littérature Antonio Machado attira mon attention car il embrassait tous les genres, bien que dans ce concours précis la poésie me semblât un atout supplémentaire par rapport au théâtre. Ceci explique mon énorme surprise lorsque j’appris que j’avais remporté le prix. C’est pourquoi, je tiens à remercier la Fondation Antonio Machado pour cette reconnaissance et pour avoir conservé vivants le souvenir et la mémoire de don Antonio depuis tant d’années.

Pour moi, la figure d’Antonio Machado est un symbole d’humanité, de dignité, d’amour pour la culture et l’éducation ; un symbole de fidélité à des idées et à la recherche inébranlable de la vérité ; un symbole de l’espoir en une Espagne nouvelle dans laquelle la jeunesse avait et aura beaucoup à dire et à apporter.

Si son berceau et ses origines furent à Séville, si à Soria il rencontra et perdit son amour et trouva dans le paysage son compagnon le plus attentif et le plus fidèle, à Collioure Machado parvint au bout de son destin ; c’est là que se trouve sa tombe et que l’on continue et continuera à cultiver les graines de sa mémoire… Et là-bas aussi les jours seront bleus et le soleil apportera des souvenirs d’un patio de Séville.

L’idée d’écrire Le maître rouge m’est venue, comme cela m’arrive souvent, par pur hasard : je cherchais à recueillir des informations à propos des recherches sur la fosse de Lorca et sur les restes du poète de Grenade, enterré à côté d’un instituteur républicain et de deux banderilleros anarchistes, lorsque le titre de cette œuvre s’imposa à moi – comme un éclair Le Maître rouge. Ce fut l’origine. L’idée germa comme un fil qui se mit à grandir et à s’enrouler jusqu’à devenir une pelote. Avec les fils de cette œuvre j’ai voulu rendre hommage à tous les enseignants, à tous ces instituteurs et institutrices porteurs d’idées et de projets progressistes qui, pleins d’illusion, transmettaient des valeurs et élargissaient la culture au sein de l’école nouvelle et plurielle de la République. Une école qui fut détruite, persécutée et « dépurée ». Une école qui subit la prison, la torture, la mort ou l’exil. Ceci explique pourquoi les trois femmes dans Le Maître rouge se battent pour récupérer les restes de leur parent, afin de lui donner la sépulture digne à laquelle il a droit, mais aussi pour la réparation morale et la reconnaissance personnelle de Santiago Roldán Montero, le maître rouge qui lisait et récitait Machado et qui rêvait d’une Espagne nouvelle dans laquelle les cours seraient pleins de belles idées qui, semblables à des oiseaux libres, s’envoleraient dans les cieux d’Espagne et dans les cieux du monde entier… Santiago Roldán Montero, le maître rouge, lui aussi eut le cœur glacé par l’une des deux Espagnes.

Moltes gràcies

Muchas gracias

Merci beaucoup.