Josep Bartolí et l’exode espagnol, le crayon est une arme.

 

Il y a 80 ans, a lieu la « Retirada », ou l’exode par les Pyrénées de près de 500 000 espagnols fuyant le franquisme. Parmi eux, un dessinateur républicain, Josep Bartoli. Il croque la vie dans les camps français, un témoignage exceptionnel.

Bartolí, le dessin pour mémoire
Un documentaire de Vincent Marie
Une coproduction France Télévisions / Les Films d’Ici / Les Films d’Ici Méditerranée

Mardi 21 mai au Mémorial du Camp de Rivesaltes à 18h30

A l’occasion des 80 ans de la Retirada, le cinéaste historien, Vincent Marie, revient sur les moments douloureux de la guerre d’Espagne. Le film nous livre un récit à travers l’analyse des oeuvres de Josep Bartoli, un dessinateur républicain espagnol qui a figé l’histoire à coups de crayon…

Dans une lettre adressée à Josep Bartoli, le réalisateur interroge la mémoire des images. Il convoque les témoignages des membres de la famille de l’artiste catalan (sa veuve, son neveu), des historiens (Geneviève Dreyfus-Armand, Antoine De Baecque), d’auteurs (Aurel, Antonio Altarriba)… pour décrypter les dessins et raconter l’épisode tragique de la Retirada.

Il est alors question de transmission de la mémoire. Le film interroge sur la manière de la recueillir et de se l’approprier.  Il s’agit avant tout, de partir à la découverte de ses racines au travers des témoignages laissés par les anciens. Pour Josep Bartoli, la transmission se fait par le dessin. Il nous laisse un grand nombre d’esquisses tantôt sur le vif, tantôt photographiées par son esprit et retranscrites rapidement et fidèlement sur n’importe quel support.
Dessiner est une nécessité. C’est figer la réalité, la coucher sur le papier. Pour se l’approprier puis, s’en libérer…

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Février 1939. Complètement submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature de Franco, le gouvernement français ne trouve comme solution que de parquer ces Espagnols dans des camps de concentration où les réfugiés n’auront d’autres choix que de construire leurs propres baraquements, de se nourrir des chevaux qui les ont portés hors de leur pays, et de mourir par centaines à cause du manque d’hygiène et d’eau…
Dans un de ces camps, deux hommes, séparés par un fil de fer barbelé, vont se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est Josep Bartoli (Barcelone 1910 – New York 1995), combattant antifranquiste et dessinateur.

Film d’animation d’Aurel et Jean-Louis Milesi – Producteur Les Films d’ici Mediterranée