
9h30 – Prises de parole

Joëlle Santa Garcia, Présidente de la Fondation Antonio Machado de Collioure, inaugure la séance en présentant les intervenants et en résumant toutes les actions de la FAM Collioure durant l’année écoulée.

Guy Llobet, Maire de Collioure et ancien Président de la FAM, rappelle tous les liens qui unissent la municipalité de Collioure et la Fondation et évoque toutes les actions de la municipalité pour garder vivante la mémoire d’Antonio Machado.

Marcelino Cabanas Ansorena, nouveau Consul Général d’Espagne à Perpignan, s’est réjoui de cette commémoration d’un des plus grands poètes espagnols et de l’action de la FAM.

Jesús Bárez, conseiller culturel de la municipalité de Soria, a rappelé le jumelage qui unit les villes de Collioure et de Soria et leur participation à la Red de ciudades machadianas.

Jean-Pierre Amalric, Président de l’Association Présence de Manuel Azaña de Montauban, a souligné la destinée commune d’Azaña et de Machado qui avait écrit le Prologue à l’ouvrage d’Azaña Les Espagnols en guerre.
10h – Hommage à Georges Figuères

La perte de Georges est extrêmement douloureuse pour nous tous et elle nous laisse démunis, conscients qu’une part de l’édifice de la Fondation Machado est ébranlé par cette disparition. Il en a été l’un des pionniers, témoignant sans répit en lieu et place de sa mère Juliette qui avait accueilli la famille Machado au nom des valeurs de la République et de la liberté. Il a été le fidèle compagnon de route de cette Fondation qu’il a vu naître et il nous a transmis le flambeau du souvenir.
Lorsqu’il expliquait aux jeunes-gens venus sur les pas du poète sa vision de la Retirada, l’émotion était palpable. Les plus récalcitrants eux-mêmes l’écoutaient, tout d’abord étonnés puis pris par le son de sa voix posée et tremblante qui évoquait l’horreur et la souffrance et bien souvent, les yeux se remplissaient de larmes. Il a été un passeur extraordinaire, un passeur de la mémoire d’une époque tourmentée, celle du drame provoqué par la guerre civile espagnole qui annonçait celle qui allait bientôt embraser toute l’Europe et plonger dans l’affliction sa propre famille puisque son frère aîné y laissa la vie pour le plus grand désespoir de tous et en particulier de sa mère, l’admirable Juliette Figuères qui en portera le deuil jusqu’à sa mort, un passeur d’émotion car pour lui l’histoire était avant tout celle des Hommes et il considérait comme un devoir de la transmettre aux nouvelles générations. C’est pourquoi, nul ne pourra le remplacer.
Parmi ses nombreuses contributions, il reste le beau film sur la Retirada qu’il avait réalisé à partir de photos trouvées fortuitement dans une boîte enterrée dans le jardin de la maison familiale, porté par la musique de Pau Casals, un autre grand exilé, un film remarquable de retenue et de précision documentaire.
Georges nous a quittés mais son nom reste à jamais gravé dans la mémoire de la Fondation et dans nos cœurs.
(Marie Porical Fontanell)