LEVER DE SOLEIL au Mémorial du Camp de Rivesaltes
Vendredi 24 août à 5h15
Hommage à Antonio Machado avec la comédienne Anne Alvaro, le guitariste Pedro Soler et le violoncelliste Gaspar Claus.
La comédienne Anne Alvaro (« Le Goût des autres », « Le Bruit des glaçons »…) propose un choix de textes du poète Antonio Machado. Des profonds poèmes des Soledades aux vifs Haïkus des « Nuevas Canciones » en passant par les dialogues enjoués de Juan de Mairena. Pedro Soler à la guitare flamenca et Gaspar Claus, son fils, improvisant au violoncelle lui répondent, l’accompagnent ou la précèdent dans un mariage harmonieux de notes et de mots. Un cheminement dans l’univers poétique et profond du poète sévillan mort à Collioure en février 1939.
Anne Alvaro est révélée au grand public par son rôle dans le film « Le goût des autres » d’Agnès Jaoui qui lui vaut un César du meilleur second rôle. Un César la consacre à nouveau pour son interprétation dans « Le bruit des glaçons » de Bertrand Blier en 2011. Malgré ce succès sur grand écran, elle ne quitte pas les planches pour autant, continuant une carrière féconde et généreuse.
Pedro Soler se fait remarquer par la pureté de son style et par son étonnante sonorité. Il fait une carrière de soliste qui ne l’éloigne pas de l’accompagnement du chant et de la danse. Il accompagne les plus grands, Pepe de la Matrona, Almaden, Enrique Morente et la Joselito entre autres. Miguel Angel Asturias, Prix Nobel de littérature écrit : « Les doigts de Pedro Soler sont les cinq sens de la guitare, dans ses mains, elle regarde, écoute, chante, souffre et parle »
Gaspar Claus est l’instigateur du « Festival Permanent ». Cette grande confrérie invisible et éclatée se propose au delà de tout esprit de chapelle, de disséminer à travers le monde comme une idée de l’acte gratuit et spontané, une pensée de la création libre dont le geste s’invente à mesure qu’il se découvre. Gaspar Claus est de ces musiciens pour qui la musique est avant tout la manifestation d’une présence au monde et une célébration ininterrompue de ces vieilles valeurs désuètes et pourtant ô combien subversives que sont l’amitié, la réinvention du vivre-ensemble, la violence du plaisir.
